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Le 12/12/2011
Suivez ce lien poure plus d'infos.http://realinfos.wordpress.com/2011/12/05/suicide-collectif-de-1500-fermiers-indiens-ruines-a-cause-des-ogm/
Le 10/01/2011
9 janvier 2011 Le Monde
" Les nuits sont enceintes "
En 2010, la planète a continué sa course folle propulsée par le moteur aux trois visages mondialisation-occidentalisation-développement qu'alimentent science, technique, profit sans contrôle ni régulation.
L'unification techno-économique du globe se poursuit, sous l'égide d'un capitalisme financier effréné, mais elle continue à susciter en réaction des " refermetures " ethniques, nationales, religieuses, qui entraînent dislocations et conflits. Libertés et tolérances régressent, fanatismes et manichéismes progressent. La pauvreté se convertit non seulement en aisance de classe moyenne pour une partie des populations du globe, mais surtout en immenses misères reléguées en énormes bidonvilles.
L'occidentalisation du monde s'est accompagnée du déclin désormais visible de l'Occident. Trois énormes nations ont monté en puissance ; en 2010, la plus ancienne, la plus peuplée, la plus économiquement croissante, la plus exportatrice intimide les Etats d'Occident, d'Orient, du Sud au point de susciter leur crainte d'assister à la remise d'un prix Nobel à un dissident chinois emprisonné.
En 2010 également, pour une première fois, trois pays du Sud se sont concertés à l'encontre de toute influence occidentale : Turquie, Brésil et Iran ont créé ce sans précédent. La course à la croissance inhibée en Occident par la crise économique se poursuit en accéléré en Asie et au Brésil.
La mondialisation, loin de revigorer un humanisme planétaire, favorise au contraire le cosmopolitisme abstrait du business et les retours aux particularismes clos et aux nationalismes abstraits dans le sens où ils s'abstraient du destin collectif de l'humanité.
Le développement n'est pas seulement une formule standard d'occidentalisation qui ignore les singularités, solidarités, savoirs et arts de vivre des civilisations traditionnelles, mais son déchaînement techno-économique provoque une dégradation de la biosphère qui menace en retour l'humanité.
L'Occident en crise s'exporte comme solution, laquelle apporte, à terme, sa propre crise. Malheureusement, la crise du développement, la crise de la mondialisation, la crise de l'occidentalisation sont invisibles aux politiques. Ceux-ci ont mis la politique à la remorque des économistes, et continuent à voir dans la croissance la solution à tous les problèmes sociaux. La plupart des Etats obéissent aux injonctions du Fonds monétaire international (FMI), qui a d'abord partout prôné la rigueur au détriment des populations ; quelques-uns s'essaient aux incertitudes de la relance
Mais partout le pouvoir de décision est celui des marchés, c'est-à-dire de la spéculation, c'est-à-dire du capitalisme financier. Presque partout les banques, dont les spéculations ont contribué à la crise, sont sauvées et conservées. Le marché a pris la forme et la force aveugle du destin auquel on ne peut qu'obéir. La carence de la pensée partout enseignée, qui sépare et compartimente les savoirs sans pouvoir les réunir pour affronter les problèmes globaux et fondamentaux, se fait sentir plus qu'ailleurs en politique. D'où un aveuglement généralisé d'autant plus que l'on croit pouvoir disposer des avantages d'une " société de la connaissance ".
Le test décisif de l'état de régression de la planète en 2010 est l'échec de la personne la plus consciente de la complexité planétaire, la plus consciente de tous les périls que court l'humanité : Barack Obama. Sa première et modeste initiative pour amorcer une issue au problème israélo-palestinien, la demande du gel de la colonisation en Cisjordanie, s'est vu rejeter par le gouvernement Nétanyahou. La pression aux Etats-Unis des forces conservatrices, des évangélistes et d'une partie de la communauté juiver paralyse tout moyen de pression sur Israël, ne serait-ce que la suspension de l'aide technique et économique. La dégradation de la situation en Afghanistan l'empêche de trouver une solution pacifique au conflit, alors qu'il est patent qu'il n'y a pas de solution militaire. L'Irak s'est effectivement démocratisé, mais en même temps s'est à demi décomposé et subit l'effet de forces centrifuges. Obama résiste encore aux énormes pressions conjuguées d'Israël et des chefs d'Etat arabes du Moyen-Orient pour intervenir militairement en Iran. Mais la situation est devenue désespérée pour le peuple palestinien.
Tandis qu'Etats-Unis et Russie établissent en 2010 un accord pour la réduction des armes nucléaires, le souhait de dénucléarisation généralisée, unique voie de salut planétaire, perd toute consistance dans l'arrogance nucléaire de la Corée du Nord et l'élaboration probable de l'arme nucléaire en Iran. Si tout continue l'arme nucléaire sera miniaturisée, généralisée et privatisée.
Tout favorise les montées aux extrêmes y compris en Europe. L'Europe n'est pas seulement inachevée, mais ce qui semblait irréversible, comme la monnaie unique, est menacé. L'Europe, dont on pouvait espérer une renaissance de créativité, se montre stérile, passive, poussive, incapable de la moindre initiative pour le conflit israélo-palestinien comme pour le salut de la planète. Pire : des partis xénophobes et racistes qui prônent la désintégration de l'Union européenne sont en activité. Ils demeurent minoritaires, comme le fut pendant dix ans le parti nazi en Allemagne que nul dans le pays le plus cultivé d'Europe, dans le pays à la plus forte social-démocratie et au plus fort Parti communiste, n'avait imaginé qu'il puisse accéder légalement au pouvoir.
La marche vers les désastres va s'accentuer dans la décennie qui vient. A l'aveuglement de l'homo sapiens, dont la rationalité manque de complexité, se joint l'aveuglement de l'homo demens possédé par ses fureurs et ses haines.
La mort de la pieuvre totalitaire a été suivie par le formidable déchaînement de celle du fanatisme religieux et celle du capitalisme financier. Partout, les forces de dislocation et de décomposition progressent. Toutefois, les décompositions sont nécessaires aux nouvelles compositions, et un peu partout celles-ci surgissent à la base des sociétés. Partout, les forces de résistance, de régénération, d'invention, de création se multiplient, mais dispersées, sans liaison, sans organisation, sans centres, sans tête. Par contre, ce qui est administrativement organisé, hiérarchisé, centralisé est sclérosé, aveugle, souvent répressif.
L'année 2010 a fait surgir en Internet de nouvelles possibilités de résistance et de régénération. Certes, on avait vu au cours des années précédentes que le rôle d'Internet devenait de plus en plus puissant et diversifié. On avait vu qu'il devenait une force de documentation et d'information sans égale ; on avait vu qu'il amplifiait son rôle privilégié pour toutes les communications, y compris celles effectuées pour les spéculations du capitalisme financier et les communications cryptées intermafieuses ou interterroristes.
C'est en 2010 que s'est accrue sa force de démocratisation culturelle qui permet le téléchargement gratuit des musiques, romans, poésies, ce qui a conduit des Etats, dont le nôtre, à vouloir supprimer la gratuité du téléchargement, pour protéger, non seulement les droits d'auteur, mais aussi les bénéfices commerciaux des exploitants des droits d'auteur.
C'est également en 2010 que s'est manifestée une grande force de résistance informatrice et démocratisante, comme en Chine, et durant la tragique répression qui a accompagné l'élection truquée du président en Iran. Enfin, la déferlante WikiLeaks, force libertaire ou libertarienne capable de briser les secrets d'Etat de la plus grande puissance mondiale, a déclenché une guerre planétaire d'un type nouveau, guerre entre, d'une part, la liberté informationnelle sans entraves et, d'autre part, non seulement les Etats-Unis, dont les secrets ont été violés, mais un grand nombre d'Etats qui ont pourchassé les sites informants, et enfin les banques qui ont
bloqué les comptes de WikiLeaks. Dans cette guerre, WikiLeaks a trouvé des alliés multiples chez certains médias de l'écrit ou de l'écran, et chez d'innombrables internautes du monde entier.
Ce qui est remarquable est que les Etats ne se préoccupent nullement de maîtriser ou au moins contrôler " le marché ", c'est-à-dire la spéculation et le capitalisme financier, mais par contre s'efforcent de juguler les forces démocratisantes et libertaires qui font la vertu d'Internet. La course a commencé entre le désespérant probable et l'improbable porteur d'espoir. Ils sont du reste inséparables : " Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve " (Friedrich Hölderlin), et l'espérance se nourrit de ce qui conduit à la désespérance.
Il y eut même, en 1940-1941, le salut à partir du désastre ; des têtes de génie sont apparues dans les désastres des nations. Churchill et de Gaulle en 1940, Staline qui, paranoïaque jusqu'aux désastres de l'Armée rouge et de l'arrivée de troupes allemandes aux portes de Moscou, devint en automne 1941 le chef lucide qui nomma Joukov pour la première contre-offensive qui libéra Moscou. C'est avec l'énergie du désespoir que les peuples de Grande-Bretagne et d'Union soviétique trouvèrent l'énergie de l'espoir. Quelles têtes pourraient surgir dans les désastres planétaires pour le salut de l'humanité ? Obama avait tout pour être une de ces têtes, mais répétons-le : les forces régressives aux Etats-Unis et dans le monde furent trop puissantes et brisèrent sa volonté en 2010.
Mais le probable n'est pas certain et souvent c'est l'inattendu qui advient. Nous pouvons appliquer à l'année 2011 le proverbe turc : " Les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra. "
Edgar Morin
Sociologue et philosophe
Né en 1921, est directeur de recherches émérite au CNRS, président de l'Agence européenne pour la culture (Unesco) et président de l'Association pour la pensée complexe. II a publié en 2010 " Pour et contre Marx " (Temps présent), " Ma gauche " (Bourin Editeur, 2010), " Comment vivre en temps de crise ? " (avec Patrick Viveret), aux éditions Bayard.
© Le Monde
Le 31/12/2010
Le 30/12/2010
29-12-2010 Les récoltes menacées par le choléra en Haïti
Récemment touché par une épidémie de choléra, Haïti n’en finit plus de subir des revers de fortune. En effet, de nombreux paysans craignent désormais que les récoltes de riz ne soient infectées par le choléra via les rivières et les canaux qui irriguent les rizières et les champs avoisinants. Une suspicion croissante menace le commerce agricole dans la région, certains consommateurs refusant d’acheter des produits agricoles issus des zones directement touchées par le choléra. Cette situation fait craindre à la FAO (1) « qu'une partie non négligeable de la récolte de riz dans le Nord-Ouest d'Haïti soit perdue du fait des appréhensions des paysans quant à une possible contamination par le choléra ».
Provoquées par l’ouragan Tomas en novembre dernier, les récentes inondations ont amplifié l’impact du choléra sur Haïti. Outre la destruction d’infrastructures rurales, l’ouragan a détruit 78 000 hectares de champs cultivés et favorisé la propagation du choléra, conduisant à une crise sanitaire pour plus de 50 000 familles rurales.
En outre, des missions d’enquêtes ont mis en évidence le manque d’informations mis à disposition des communautés rurales à faibles revenus, et notamment concernant les précautions à prendre dans les champs. Il semble notamment que les émissions radiophoniques visant à sensibiliser les populations ne couvrent pas certaines zones reculées. Un effort de sensibilisation accru devrait être effectué de manière plus directe par le biais du travail d'information sur le terrain.
En l’absence de réaction efficace aux dommages causés à l'agriculture haïtienne par les inondations et le choléra, la sécurité alimentaire pourrait se détériorer, amplifiant les conséquences du tremblement de terre de janvier dernier sur les populations rurales pauvres.
Cécile Cassier
1- Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Tiré du journal Univers Naturehttp://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4520
Le 20/12/2010
Une grande nouvelle! Le home est fini et a été inauguré en grande pompe par les officiels au moment où les augures étaient les meilleures d'après les astrologues.
Les enfants peuvent maintenant se mettre à l'abri, avoir des petites chambres, une belle cuisine, un réfectoire, des salles d'études et de prières.
Le rêve de Mr Sharanappa et surtout de sa maman défunte s'est réalisé! Sa maman il y a une dizaine d'années avait investi tout son argent dans la construction d'un premier bâtiment qui malheureusement n'a jamais pu être terminé puisqu'elle est morte avant qu'il ne soit fini. Les moellons de ce bâtiment ont été réintégrés dans le nouveau bâtiment en souvenir d'elle.
L'idée de la construction de ce grand bâtiment à suivi notre mission de l'an dernier lorsque nous avons constaté avec horreur que 60 petites filles et leurs institutrices dormaient dans une pièce de 30m2 adossée à l'étable. Je vous laisse imaginer l'odeur et la promiscuité qui provoquait des maladies de peau sur tous les enfants. Mr Sharanappa avait beau les soigner ils se recontaminaient les uns les autres.
Les enfants dormaient imbriquées les unes dans les autres à même le sol.
Pour les repas ce n'était pas mieux. Les 105 enfants mangeaient et étudiaient sous un abri de tôles très très chaudes sous le soleil. Dès 17h il n'y avait plus de lumière car la nuit tombe tôt en Inde et l'électricité n'est pas distribuée dans ce secteur.
Les cuisinières devaient se contenter d'un minuscule abri entre deux arbres et un toit de palmes.
Malgré tout ce manque de confort, tout le personnel donnait le maximum d'amour et d'attention aux enfants.
Lorsque nous sommes rentrées en France un grand mouvement de solidarité nous a permis de réunir les 33000 euros nécessaires à la construction du bâtiment. Devant la beauté et la réussite de cette construction, un notable de Mysore a donné l'argent nécessaire à la construction du premier étage.
Gageons que ce petit plus de confort donnera aux enfants la joie et l'énergie de croire en leur bonne étoile et de donner leur maximum pour faire des études qui leur permetteront de sortir de leur condition d'exclus de cette société en plein boum.
Le 16/12/2010
Le 29/11/2010
Voilà les dates sont fixées du 18 Janvier au 08 Février 2011
Alors si vous avez des petits cadeaux à faire passer aux enfants de l'orphelinat n'hésitez pas à me les envoyer mais petits car ma valise n'est pas extensible!
Et bien sur dès que je rentre je posterai toutes les photos sur ce site.