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Articles de kalyani

La faim

Par Le 30/05/2012

En Inde les greniers sont pleins, les pauvres ont faim!

Article paru dans l'édition du Monde du 02.09.10

L'Inde croule sous les réserves de céréales (riz, blé...) qui pourrissent en plein air, faute de lieux de stockage appropriés. Ces stocks, gérés par le gouvernement indien pour faire face à une chute de la production agricole comme lors de sécheresses ou d'inondations, sont également destinés aux plus démunis, à des prix subventionnés. Mais le système de distribution est miné par la bureaucratie et la corruption. 60 millions de tonnes entreposées, soit le triple des stocks nécessaires, dorment dans les entrepôts ou sous des bâches en plastique, et 11 millions de tonnes auraient déjà été détruits par la mousson, selon le quotidien Hindustan Times.

Cette négligence s'apparente à un « génocide », selon des experts nommés par la Cour suprême de justice, laquelle a ordonné, mardi 31 août, au gouvernement, de distribuer gratuitement du riz et d'autres céréales aux plus pauvres, plutôt que les voire détruits par les rats.

Depuis la révolution verte des années 1970, la production agricole indienne ne cesse d'augmenter, sans profiter à ceux qui ont le ventre vide. La moitié des enfants du pays, âgés de moins de 5 ans, souffrent de malnutrition. Et la croissance économique de ces dix dernières années n'a rien changé à leur situation : le taux de malnutrition n'a pas diminué de 1999 à 2006.

La situation de l'Inde, onzième puissance économique mondiale, est pire qu'en Afrique subsaharienne alors que le pays s'enrichit et ne connaît ni guerre civile ni crise politique. L'image d'une nation aux ventres vides et aux greniers à blé remplis suscite la colère dans le pays.

« Pourquoi le gouvernement n'a pas allégé ses stocks l'année dernière quand la plupart du pays souffrait de la sécheresse, et que l'inflation des produits alimentaires frôlait les 20 % ? Deuxièmement, pourquoi augmenter les stocks alors qu'ils pourrissent dans les hangars ? », demande l'économiste Himanshu dans une tribune publiée dans le quotidien Mint.

Outre les problèmes de gestion des stocks et d'entreposage, c'est le système de distribution publique, déficient et corrompu, qui pose problème. D'après un rapport publié en 2008 par des experts auprès de la Cour suprême, les magasins de rationnement ne sont ouverts en moyenne que deux à trois jours par mois. Et rares sont les Indiens qui peuvent acheter en une seule fois les 25 ou 30 kg de riz ou de blé auxquels ils ont droit chaque mois. Leur salaire suffit à peine pour vivre au jour le jour. Le rapport note que « beaucoup, parmi les plus vulnérables ne profitent pas des programmes d'aide alimentaire du gouvernement, ou ne sont pas couverts de manière adéquate ».

Mieux vaut être riche pour profiter des rations alimentaires réservées aux pauvres : les cartes de rationnement falsifiées s'achètent aux fonctionnaires corrompus. D'après un audit effectué par le commissariat au Plan en 2005, seuls 42 % des denrées subventionnées parviennent à ceux qui souffrent de malnutrition. Ceux qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté utilisent parfois leurs cartes de rationnement pour contracter des emprunts. Ils les donnent en gage aux usuriers ou aux propriétaires des magasins de rationnement, afin de marier leurs enfants ou rembourser d'autres dettes.

Les cartes jaunes, destinées aux plus pauvres, valent de l'or car elles permettent de revendre sur le marché des céréales achetées à seulement 4 ou 5 centimes d'euro le kilo. La corruption et les coûts de gestion absorberaient de 40 % et 70 % du budget alloué chaque année au système de distribution publique.

Comment réformer le système ? Après avoir instauré le droit à l'information, puis le droit à l'éducation, le gouvernement prépare une nouvelle loi garantissant à chacun le droit à l'alimentation. En 1971, la premier ministre Indira Gandhi s'était fait élire grâce au slogan « Eliminer la pauvreté ». Trente-huit ans plus tard, le Parti du Congrès dirigé par Sonia Gandhi, belle-fille d'Indira Gandhi, a remporté les élections sur une promesse similaire, celle de la « croissance partagée ». Entre-temps, l'Inde s'est enrichie et elle compte toujours 651 millions de pauvres, d'après les estimations de la Banque asiatique de développement.

Le mouvement Campagne pour le droit à l'alimentation prône l'accès aux denrées alimentaires de base subventionnées par le gouvernement à tous les habitants du pays. La comptabilisation des pauvres, en Inde, est sujette à de nombreuses polémiques portant sur les critères retenus, et les listes, souvent manipulées, manquent de fiabilité.

D'après un recensement effectué en 2005 et en 2006, seuls 56 % des foyers qui vivaient au-dessous du seuil de pauvreté, étaient répertoriés comme tels par le gouvernement. Enfin, un foyer peut sombrer dans la pauvreté, du jour au lendemain, en cas de catastrophe naturelle, ou si l'un de ses membres décède ou tombe malade.

« Pour ceux qui ont faim, le système de distribution publique universel servira de bouée de sauvetage. Pour les autres, ce sera une forme de soutien financier et de sécurité sociale », explique l'économiste Jean Drèze, membre de la Campagne pour le droit à l'alimentation. Mais cette réforme risque de coûter cher : plus de 17 milliards d'euros selon M. Drèze. Le pays sera-t-il prêt à consacrer 1,5 % de son produit intérieur brut (PIB) au combat contre la faim ? Le projet de loi du gouvernement devrait être dévoilé d'ici à cet hiver.

Julien Bouissou

L'école en Inde

Par Le 30/05/2012

Finie l'école buissonnière pour les enfants indiens

© DR

L’école primaire est désormais un ''droit fondamental'' en Inde [Fr]

Ella Martin

Aujourd'hui l'Inde (France)

Le 01-04-2010 (Publié sur internet le 14-04-2010)

689 mots

La loi sur le droit à l’éducation en Inde rentre en vigueur dès aujourd’hui.

Dorénavant tous les enfants indiens devront pouvoir prendre le chemin

de l'école dès l'âge de 6 ans.

Les enfants indiens seront obligés d'aller à l'école dès la rentrée prochaine.

Filles et garçons, riches et pauvres, tous les élèves âgés de 6 à 14 ans

devront remplir les bancs scolaires. C'est l'annonce faite aujourd'hui

par le premier ministre Manmohan Singh, qui souhaite marquer ce jour

d'une pierre blanche. Dorénavant le 1er avril sera une date historique

dans l'histoire indienne, date à laquelle l'acte constitutionnel du droit

à l'éducation est entré en vigueur.

Depuis 100 ans le pays essaie de transformer l'éducation en un

droit, et d'en finir avec son statut de privilège qui accentue les

inégalités sociales. Il y a des enfants ‘‘invisibles’’, des enfants

assujettis par des patrons, des jeunes garçons qui s'occupent

du bétail ou qui sont employés de boutiques, des filles

travaillant dans les champs, en tant qu'aides domestiques

ou obligées de s'occuper de leur fratrie, et tous sont sujets

à se marier très tôt , explique Kapil Sibal, ministre du

développement des ressources humaines, dans le quotidien The Hindu.

Beaucoup de ces enfants sont officiellement inscrits à

l'école, mais sèchent les cours ou n'y ont jamais été.

D'autres sont des migrants ou des enfants des rues qui

vivent dans des conditions très difficiles. Refuser de

les éduquer va à l'encontre de la nature universelle des

droits de l'Homme, continue-t-il.

Ce droit fondamental à l'éducation élémentaire est déjà

inscrit dans le 86e amendement de la constitution indienne

depuis 2002. Sa législation avait été rédigée en 2009 sous

l'intitulé Le droit à l'éducation gratuite et obligatoire pour

les enfants mais n'avait pas été mis en œuvre. C'est

dorénavant chose faite.

En tant que membre de l'ONU, l'Inde a ratifié la conventio

n relative aux droits de l'enfant créée en 1989. Depuis de

nombreuses années, l'UNICEF se bat pour que les enfants

des pays émergents aient accès à l'éducation, et l'Inde a fait

beaucoup d'efforts dans ce sens.

Il y aurait entre 8 et 10 millions d'enfants indiens

actuellement déscolarisés alors qu'on en recensait

25 millions en 2003, d'après la d’après la BBC. En 6 ans,

le nombre d'écoliers serait passé de 57 à 192 millions.

Avec la législation de l'école primaire obligatoire, l'Inde

compte mettre un terme aux inégalités infantiles et veut

offrir à chaque enfant la possibilité de se forger un avenir,

mais elle est consciente que tout reste encore à faire.

Faire passer une loi ne signifie pas que tous les

enfants vont être éduqués. Nous voulons préparer

des structures pour une éducation de qualité, mais

la communauté entière doit participer à cette entreprise,

a notamment insisté Kapil Sibal.

Dans les écoles privées, 25% des écoliers devront provenir

des milieux sociaux défavorisés et les enfants en difficulté

scolaire seront intégrés dans des classes adaptées. Les

autorités locales et les gouvernements régionaux feront une

étude géographique afin de construire des établissements

accessibles à tous.

L'acte indique aussi que le nouveau système scolaire

bénéficiera de professeurs compétents, de terrains de jeux

et d'infrastructures correctes. Le département des sports

souhaite mettre en place l'éducation physique afin

d'optimiser le développement mental, physique, émotionnel

et social de l'enfant, développe Kapil Sibal.

Le gouvernement indien participera à hauteur de 55% tandis

que les 45% restant seront financés par les Etats fédérés,

la Commission des finances leur ayant déjà reversé 4 milliards

d'euros. Le gouvernement fédéral a aussi approuvé une dépense

de 2,5 millions d'euros pour la rentrée 2010-2011.

Ella Martin pour Aujourd'hui l'Inde (France)

Les opinions exprimées et les arguments avancés dans

Elles ne reflètent pas nécessairement les vues de Planète Urgence

cet article demeurent l'entière responsabilité de l'auteur-e.

La roupie

Par Le 30/05/2012

La roupie

La roupie indienne se dote d’un nouveau symbole

par Sarah sur le portail www.inde-en-ligne.com

15 septembre 2010

La roupie, vous connaissez ? Elle peut être indienne, sri lankais, népalaise,

pakistanaise, indonésienne.... Depuis le 15 juillet dernier, on ne peut plus confondre.

Le gouvernement a présenté son nouveau symbole monétaire après examen des

3000 propositions faites par les candidats du concours lancé en 2009. C’est Uday

Kumar qui a remporté le prix avec son dessin . Le symbole de la lettre "R" dessinée

à partir de l’alphabet latin et de l’alphabet devanagari utilisé pour écrire le hindi a

retenu l’attention des jurés.

Ce symbole monétaire place la devise indienne sur un pied d’égalité avec l’euro,

le dollar, le yen, le yuan ou la livre sterling. L’objectif de ce nouveau symbole est

aussi économique. En se plaçant sur la même échelle que les monnaies évoquées

plus haut, la roupie indienne pourra être plus facilement convertie. Le problème

actuel de la "convertibilité" des monnaies réside dans la position des banques

centrales. La crise mondiale a touché l’Inde comme les autres pays. Aussi le

sujet doit-il être revu par le Ministre des Finances et la Banque de réserve. Un

compte rendu doit être prochainement publié à ce sujet.Cette volonté entre dans

un contexte global de croissance du pays. Notons toutefois que la roupie

indienne restera dans les prochains mois partiellement convertible.

Si ce nouveau symbole ne sera pas imprimé sur les billets ou gravé sur

les pièces, il sera très prochainement inclus dans l’Unicode et donc utilisé

facilement sur les claviers d’ordinateurs.

Les castes

Par Le 30/05/2012

Castes

Le recensement aura lieu entre juin et septembre 2011 "Un comptage distinct de chaque caste, maison par maison, sera effectué entre juin et septembre 2011", à annoncé le ministère de l'Intérieur P. Chidambram aux journalistes après une réunion du gouvernement. "Cela satisfait toutes les exigences qui ont émergé, été discutées et débattues de manière intense", a-t-il ajouté. L'idée de récupérer des statistiques sur les castes a suscité un débat houleux au Parlement, les critiques craignant que cette mesure ne renforce les inégalités et ne conforte un système fondé sur la division, que l'Inde essaye de combattre. A l'inverse, les partis de caste régionaux ont encouragé le gouvernement à accepter ce principe, arguant du fait que les informations récoltées permettraient d'aider les castes les plus basses. Le vice-ministre de l'Intérieur Ajay Maken était parmi les principaux détracteurs de ce recensement. "Repartir en arrière sur la question des castes" serait selon lui désastreux pour le pays, et exacerberait les tensions à propos des quotas de postes dans le secteur public. 27% des postes de fonctionnaires sont actuellement réservés aux classes les plus basses, un seuil mis en place pour compenser des années de discrimination. Le dernier véritable recensement par caste a été organisé en 1931 par les Britanniques, même si des questions sur les castes ont été occasionnellement posées lors des recensements que le pays effectue tous les dix ans depuis son indépendance. La discrimination par castes est interdite en Inde mais imprègne encore beaucoup d'aspects de la vie quotidienne, spécialement dans les zones rurales. L'Inde a lancé son plus récent recensement en avril 2010. Il permettra de collecter des données biométriques pour la première fois dans l'histoire du pays. Plus de 2,5 millions de fonctionnaires comptent à l'heure actuelle la population indienne, estimée à 1,2 milliards d'individus, la classant selon le sexe, la religion, l'activité et le niveau d'éducation. M. Chidambaram n'a pas précisé combien le nouveau recensement par caste coûterait, mais l'agence Press trust of India l'a estimé entre 650 et 850 millions de dollars. Le 10/09/2010 par AFP

Recyclage de déchets

Par Le 30/05/2012

Recyclage des e-déchets : l’Inde fait le ménage [Fr] [En]

Ruhi Kandhari, Jyotika Sood

Down to Earth (Inde)

Le 31-05-2010 (Publié sur internet le 06-07-2010)

1376 mots

Une loi prévoit que les rebuts électroniques ne pourront plus être traités que par des entreprises agréées. Un coup dur pour ceux qui vivent du marché informel.

Naveed, Khalida, sa femme, et leurs trois filles se lèvent chaque matin pour retirer l’or et le cuivre des circuits imprimés de vieux ordinateurs. Ils en font ensuite un tas et y mettent le feu. En brûlant, le plastique émet une fumée rouge toxique. Ce qui reste – les métaux – leur rapporte jusqu’à 300 roupies [5 euros] par jour.

Naveed extrait des métaux de déchets électroniques depuis plus de trente ans maintenant. La famille vit dans une maison d’une seule pièce située dans le quartier Nawabpurna Colony, à Moradabad, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, au milieu d’autres maisons similaires et de pièces d’ordinateurs qui jonchent le sol. Chaque famille est spécialisée dans l’une des étapes du processus d’extraction : certaines utilisent des chalumeaux pour chauffer les circuits imprimés jusqu’à ce que les soudures fondent et que les parties métalliques se séparent ; d’autres plongent les pièces dans des bains d’acide ; et d’autres encore, comme celle de Naveed, les font brûler.

Santé

Quelques substances nocives contenues dans les e-déchets. Le plomb est un neurotoxique qui affecte aussi les reins et les organes sexuels. L’inhalation de chrome provoque des cancers du poumon. Le mercure endommage le cerveau et les reins et altère la croissance du fœtus. Quant aux fumées issues de la combustion du plastique des cartes mères, elles affectent les systèmes immunitaire et reproductif.

Les circuits imprimés proviennent des écrans d’ordinateur, des unités centrales, des claviers, des télévisions, des télécommandes, des radios, des téléphones portables et autres appareils électroniques qui finissent dans le bidonville. D’après les marchands, environ la moitié des circuits imprimés utilisés dans des appareils en Inde finit à Moradabad, qui a gagné le surnom de peetal nagri, la ville en laiton.

Les processus d’extraction sont rudimentaires et peuvent être dangereux. Deux cartes mères, pesant en moyenne 1 kg, coûtent 230 roupies. Après avoir vendu les métaux, les recycleurs retirent de leur achat un bénéfice de 10%. Rien n’est perdu. Les plus pauvres achètent même la poussière qui reste une fois les pièces brûlées, pour récupérer des traces de cuivre, explique le voisin de Naveed, Salim.

Seelampur, au nord-est de Delhi, est aussi l’une des principales plaques tournantes des déchets électroniques. Ils arrivent de toute l’Inde. Tous les vieux ordinateurs vendus aux enchères dans la région finissent également à Seelampur. Là, on trouve une autre sorte de métier, les kabadiwalas (les ramasseurs de déchets), qui achètent les rebuts électroniques des ménages. Mais environ la moitié des ordinateurs qui seront traités sont des appareils faisant partie de lots de matériel d’occasion importé et qui ont été abîmés. En outre, lorsque des organismes gouvernementaux ou des bureaux veulent se débarrasser de leurs rebuts électroniques, ils le font savoir dans Auction News, un bimensuel de Delhi. Une fois les ‘‘recycleurs’’ réunis dans les locaux concernés, la vente aux enchères commence.

Fin avril, le gouvernement a annoncé la publication d’un projet de loi destiné à réguler le marché informel des déchets électroniques (e-déchets). Ce texte pourrait bouleverser la vie de Naveed et de milliers d’autres personnes travaillant dans ce secteur. Selon un rapport de MAIT-GTZ (deux organisations dont la première regroupe des entreprises d’électronique et la seconde promeut le développement durable dans le monde entier), plus de 90% des rebuts électroniques produits dans le pays finissent sur le marché informel. Pour les habitants des villes, ce travail est un bon moyen de gagner de l’argent malgré les risques qu’il présente. Le gouvernement pense pouvoir réguler cette industrie en ne tolérant que les entreprises agréées disposant de technologies modernes et sûres pour recycler les rebuts électroniques. Les ferrailleurs ont pris connaissance de ces règles lors d’une récente vente aux enchères organisée à Delhi par la Banque centrale indienne (RBI) pour se débarrasser de ses vieux ordinateurs et imprimantes. L’un des recycleurs a en effet vu son offre rejetée parce qu’il n’appartenait pas au secteur organisé.

Pour être agréé, il faut avoir un grand espace et des moyens techniques, explique Daljeet Singh, présent ce jour-là. Seuls ceux qui peuvent compter sur des investissements importants peuvent y prétendre. L’homme possède un magasin spécialisé dans le recyclage, dans le quartier de Mayapuri, à Delhi. La majorité des recycleurs du secteur informel ont arrêté l’école à 14 ans, explique Abdul Rasheed, un autre marchand de ferraille de Turkman Gate, à Delhi. Nous dépendons de ces ventes aux enchères pour vivre, poursuit-il. Les recycleurs officiels, qui ont créé l’association des recycleurs de déchets électroniques en juillet 2009, applaudissent la nouvelle loi. L’un de leurs sujets de plainte était qu’ils ne pouvaient pas faire de bénéfices à cause de la compétition du marché informel. Selon l’association, environ 10% de la totalité du marché des e-déchets échoit aux recycleurs agréés.

Deux fois moins cher que dans les pays riches

Il existe dans la région un centre de recyclage officiel d’environ 1.000 m², capable de traiter jusqu’à 500 tonnes de déchets électroniques par an. Selon son directeur, Raj Singh, seules 200 tonnes ont été traitées depuis son ouverture, en juin 2008.

Parmi les clients des recycleurs officiels figurent des entreprises internationales qui ne veulent pas que leurs produits finissent sur le marché gris. Ces entreprises veulent montrer qu’elles respectent l’environnement et obtenir un certificat qui atteste que leurs déchets ont bien été traités par des recycleurs officiels, explique Singh.

Mais l’exportation vers l’Inde d’e-déchets est souvent une bonne opération financière pour les entreprises moins regardantes. Exemple : les courtiers en déchets européens ou américains, qui devraient payer 20 dollars [16 euros] pour recycler un ordinateur en toute sécurité dans leur pays, le vendent pour la moitié de ce prix (et illégalement) aux ferrailleurs informels des pays en voie de développement.

A la fin des années 1980, les réglementations environnementales adoptées dans les pays industrialisés et l’augmentation des coûts de traitement des déchets ont poussé des ‘‘marchands toxiques’’ à envoyer des déchets dangereux dans les pays en voie de développement. La convention de Bâle, signée par 173 pays, oblige les nations développées à notifier aux pays en voie de développement l’arrivée de déchets dangereux. Elle précise que, si le gouvernement du pays destinataire ne possède pas de structure légale permettant les importations à des fins diverses, dont le recyclage, les exportations de déchets dangereux sont en principe illégales. Mais cet accord laisse la question des e-déchets dans le flou. Même la réglementation indienne sur la gestion des déchets dangereux ne parle pas des rebuts électroniques, ce qui a favorisé le développement d’un marché gris alimenté par ces déchets à Seelampur et à Moradabad. Reste à savoir si la réglementation proposée par le ministère de l’Environnement parviendra à organiser de manière équitable le secteur informel.

[Traduction : Courrier International]

Ruhi Kandhari, Jyotika Sood pour Down to Earth (Inde)

Les opinions exprimées et les arguments avancés dans cet article demeurent l'entière responsabilité de l'auteur-e.

Elles ne reflètent pas nécessairement les vues de Planète Urgence.

Un enfant meurt...

Par Le 30/05/2012

En Inde un enfant meurt toutes les 17 secondes

En Inde, un enfant meurt toutes les 17 secondes le 9/9/2010 à 9h58 par Esther Oyarzun Poster un commentaire : Note moyenne : (4 avis) Selon un rapport de l’ONG Save The Children, 1,83 million d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année en Inde. Le pays est aussi le plus inégalitaire concernant la survie de l’enfant entre les milieux riches et ceux qui sont moins bien lotis. Un enfant indien a 93% de chances d'atteindre l'âge de cinq ans ©AFP En Inde, les enfants les plus pauvres ont trois fois plus de chances de mourir avant leurs cinq ans que lesenfants des classes les plus aisées. Le rapport "A Fair Chance at Life: Why Equity Matters for Children" (Une chancepour la vie : pourquoi l'équité est importante pour les enfants), établi parl'ONG Save the Children, pointe d'ailleurs du doigt le sous-continent indien comme le plus inégalitaire en la matière, même si la tendance s'applique aussi à d'autres pays. "Près de neuf millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année dans le monde– beaucoup parmi eux auraient pu être soignés – juste parce qu'ils n'ont pas pu aller voir un médecin ou parce que les parents ne pouvaient pas leur donner suffisamment à manger pour survivre. De nombreux gouvernements ferment les yeux sur ces décès, parce qu'ils trouvent plus convenables d'aider les enfants des groupes sociaux plus aisés", résume Thomas Chandry, directeur de Save The Children. Sur les 26 millions d'enfants nés en Inde chaque année, environ 1,83 million meurent ainsi avant leur cinquième anniversaire. Plus de la moitié de ces décès surviennent dans le mois suivant la naissance (pendant la période néonatale). Des chiffres pour le moins inquiétants… Si l'Inde est parvenue à réduire de 41% son taux de mortalité infantile ces vingt dernières années, le taux de mortalité chez les enfants des classes défavorisées est beaucoup plus élevé que chez les enfants des familles riches. Avec sa longue tradition d'interventions sociales destinées aux pauvres, le pays, à présent plus prospère, affiche des résultats très décevants : les pauvres n'ont pas accès aux aides sociales tandis que les plus riches enbénéficient. Plusieurs explications à cet écart : dans certains milieux, les femmes ont parfois très peu d'influence sur leur propre santé et de contrôle sur les finances.Dans le Gujarat, par exemple, une femme sur deux estime qu'elle doit demander la permission à son mari ou à ses beaux-parents avant d'emmener son enfant malade chez le docteur. La préférence généralisée des Indiens pour les garçons a aussi une influence sur la mortalité infantile féminine : les bébés filles sont souvent moins bien nourris ou ont moins accès aux médicaments ou aux vaccins que leurs frères. Au total, 90% des décès seraient dus à la pneumonie, la rougeole, la diarrhée, le paludisme et les conditions néonatales(pendant et juste après la grossesse). Les infections sévères, les asphyxies et les naissances prématurées comptent aussi parmi les causes fréquentes de décès des nouveaux-nés. De plus, la malnutrition de la mère comme de l'enfant peut se révéler un facteur important pour expliquer cesrésultats : près de la moitié des enfants indiens de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique. Le pays affiche cependant de fortes disparités régionales : le taux de mortalité des moins de cinq ans est ainsi de 14 décès pour 1000 enfants dans le Kerala, contre 97pour 1000 dans l'Uttar Pradesh. Il en est de même pour le taux de mortalité des nouveaux-nés : il n'est que 7pour 1000 dans le Kerala, mais de 48 pour 1000 dans le Madhya Pradesh. Au niveau national, l'Inde est en tous cas une quasi-caricature de l'injustice, où l'enfant d'une famille pauvre a nettement moins de chances de survivre que celui venant d'une famille riche. La preuve que les politiques publiques d'aide aux plus pauvres laissent à désirer. Save the Children affirme d'ailleurs que l'atteinte des communautés marginalisées constitue la clé de la réduction des inégalités : il faut faire le même effort pour aider les pauvres et les moins pauvres. L'Inde, membre de l'Onu, est signataire de la déclaration sur les Objectifs du Millénaire pour le développement de septembre 2000. "Chaque enfant a le droit de vivre, et le gouvernement indien a l'obligation de les protéger",a rappelé Thomas Chandry.

le 9/9/2010 à 9h58 par Esther Oyarzunhttp://www.aujourdhuilinde.com/actualites-inde-en-inde-un-enfant-meurt-toutes-les-secondes-6237.asp?1=1

Les indiens rois du recyclage

Par Le 17/04/2012

Allez sur le lien www.dailymotion.com/video/x66ddp-recyclage-indien_travel vous pourrez voir l'Inde dans son évolution positive

Le clip des ricochets

Par Le 07/01/2012

A ne pas rater : le clip des ricochets pour les enfants de la corne de l'AfriquePage d'accueil

http://www.youtube.com/watch?v=uecuMJB_EN8&feature=share

Les nuits sont enceintes

Par Le 10/01/2011

9 janvier 2011 Le Monde

" Les nuits sont enceintes "

En 2010, la planète a continué sa course folle propulsée par le moteur aux trois visages mondialisation-occidentalisation-développement qu'alimentent science, technique, profit sans contrôle ni régulation.

L'unification techno-économique du globe se poursuit, sous l'égide d'un capitalisme financier effréné, mais elle continue à susciter en réaction des " refermetures " ethniques, nationales, religieuses, qui entraînent dislocations et conflits. Libertés et tolérances régressent, fanatismes et manichéismes progressent. La pauvreté se convertit non seulement en aisance de classe moyenne pour une partie des populations du globe, mais surtout en immenses misères reléguées en énormes bidonvilles.

L'occidentalisation du monde s'est accompagnée du déclin désormais visible de l'Occident. Trois énormes nations ont monté en puissance ; en 2010, la plus ancienne, la plus peuplée, la plus économiquement croissante, la plus exportatrice intimide les Etats d'Occident, d'Orient, du Sud au point de susciter leur crainte d'assister à la remise d'un prix Nobel à un dissident chinois emprisonné.

En 2010 également, pour une première fois, trois pays du Sud se sont concertés à l'encontre de toute influence occidentale : Turquie, Brésil et Iran ont créé ce sans précédent. La course à la croissance inhibée en Occident par la crise économique se poursuit en accéléré en Asie et au Brésil.

La mondialisation, loin de revigorer un humanisme planétaire, favorise au contraire le cosmopolitisme abstrait du business et les retours aux particularismes clos et aux nationalismes abstraits dans le sens où ils s'abstraient du destin collectif de l'humanité.

Le développement n'est pas seulement une formule standard d'occidentalisation qui ignore les singularités, solidarités, savoirs et arts de vivre des civilisations traditionnelles, mais son déchaînement techno-économique provoque une dégradation de la biosphère qui menace en retour l'humanité.

L'Occident en crise s'exporte comme solution, laquelle apporte, à terme, sa propre crise. Malheureusement, la crise du développement, la crise de la mondialisation, la crise de l'occidentalisation sont invisibles aux politiques. Ceux-ci ont mis la politique à la remorque des économistes, et continuent à voir dans la croissance la solution à tous les problèmes sociaux. La plupart des Etats obéissent aux injonctions du Fonds monétaire international (FMI), qui a d'abord partout prôné la rigueur au détriment des populations ; quelques-uns s'essaient aux incertitudes de la relance

Mais partout le pouvoir de décision est celui des marchés, c'est-à-dire de la spéculation, c'est-à-dire du capitalisme financier. Presque partout les banques, dont les spéculations ont contribué à la crise, sont sauvées et conservées. Le marché a pris la forme et la force aveugle du destin auquel on ne peut qu'obéir. La carence de la pensée partout enseignée, qui sépare et compartimente les savoirs sans pouvoir les réunir pour affronter les problèmes globaux et fondamentaux, se fait sentir plus qu'ailleurs en politique. D'où un aveuglement généralisé d'autant plus que l'on croit pouvoir disposer des avantages d'une " société de la connaissance ".

Le test décisif de l'état de régression de la planète en 2010 est l'échec de la personne la plus consciente de la complexité planétaire, la plus consciente de tous les périls que court l'humanité : Barack Obama. Sa première et modeste initiative pour amorcer une issue au problème israélo-palestinien, la demande du gel de la colonisation en Cisjordanie, s'est vu rejeter par le gouvernement Nétanyahou. La pression aux Etats-Unis des forces conservatrices, des évangélistes et d'une partie de la communauté juiver paralyse tout moyen de pression sur Israël, ne serait-ce que la suspension de l'aide technique et économique. La dégradation de la situation en Afghanistan l'empêche de trouver une solution pacifique au conflit, alors qu'il est patent qu'il n'y a pas de solution militaire. L'Irak s'est effectivement démocratisé, mais en même temps s'est à demi décomposé et subit l'effet de forces centrifuges. Obama résiste encore aux énormes pressions conjuguées d'Israël et des chefs d'Etat arabes du Moyen-Orient pour intervenir militairement en Iran. Mais la situation est devenue désespérée pour le peuple palestinien.

Tandis qu'Etats-Unis et Russie établissent en 2010 un accord pour la réduction des armes nucléaires, le souhait de dénucléarisation généralisée, unique voie de salut planétaire, perd toute consistance dans l'arrogance nucléaire de la Corée du Nord et l'élaboration probable de l'arme nucléaire en Iran. Si tout continue l'arme nucléaire sera miniaturisée, généralisée et privatisée.

Tout favorise les montées aux extrêmes y compris en Europe. L'Europe n'est pas seulement inachevée, mais ce qui semblait irréversible, comme la monnaie unique, est menacé. L'Europe, dont on pouvait espérer une renaissance de créativité, se montre stérile, passive, poussive, incapable de la moindre initiative pour le conflit israélo-palestinien comme pour le salut de la planète. Pire : des partis xénophobes et racistes qui prônent la désintégration de l'Union européenne sont en activité. Ils demeurent minoritaires, comme le fut pendant dix ans le parti nazi en Allemagne que nul dans le pays le plus cultivé d'Europe, dans le pays à la plus forte social-démocratie et au plus fort Parti communiste, n'avait imaginé qu'il puisse accéder légalement au pouvoir.

La marche vers les désastres va s'accentuer dans la décennie qui vient. A l'aveuglement de l'homo sapiens, dont la rationalité manque de complexité, se joint l'aveuglement de l'homo demens possédé par ses fureurs et ses haines.

La mort de la pieuvre totalitaire a été suivie par le formidable déchaînement de celle du fanatisme religieux et celle du capitalisme financier. Partout, les forces de dislocation et de décomposition progressent. Toutefois, les décompositions sont nécessaires aux nouvelles compositions, et un peu partout celles-ci surgissent à la base des sociétés. Partout, les forces de résistance, de régénération, d'invention, de création se multiplient, mais dispersées, sans liaison, sans organisation, sans centres, sans tête. Par contre, ce qui est administrativement organisé, hiérarchisé, centralisé est sclérosé, aveugle, souvent répressif.

L'année 2010 a fait surgir en Internet de nouvelles possibilités de résistance et de régénération. Certes, on avait vu au cours des années précédentes que le rôle d'Internet devenait de plus en plus puissant et diversifié. On avait vu qu'il devenait une force de documentation et d'information sans égale ; on avait vu qu'il amplifiait son rôle privilégié pour toutes les communications, y compris celles effectuées pour les spéculations du capitalisme financier et les communications cryptées intermafieuses ou interterroristes.

C'est en 2010 que s'est accrue sa force de démocratisation culturelle qui permet le téléchargement gratuit des musiques, romans, poésies, ce qui a conduit des Etats, dont le nôtre, à vouloir supprimer la gratuité du téléchargement, pour protéger, non seulement les droits d'auteur, mais aussi les bénéfices commerciaux des exploitants des droits d'auteur.

C'est également en 2010 que s'est manifestée une grande force de résistance informatrice et démocratisante, comme en Chine, et durant la tragique répression qui a accompagné l'élection truquée du président en Iran. Enfin, la déferlante WikiLeaks, force libertaire ou libertarienne capable de briser les secrets d'Etat de la plus grande puissance mondiale, a déclenché une guerre planétaire d'un type nouveau, guerre entre, d'une part, la liberté informationnelle sans entraves et, d'autre part, non seulement les Etats-Unis, dont les secrets ont été violés, mais un grand nombre d'Etats qui ont pourchassé les sites informants, et enfin les banques qui ont

bloqué les comptes de WikiLeaks. Dans cette guerre, WikiLeaks a trouvé des alliés multiples chez certains médias de l'écrit ou de l'écran, et chez d'innombrables internautes du monde entier.

Ce qui est remarquable est que les Etats ne se préoccupent nullement de maîtriser ou au moins contrôler " le marché ", c'est-à-dire la spéculation et le capitalisme financier, mais par contre s'efforcent de juguler les forces démocratisantes et libertaires qui font la vertu d'Internet. La course a commencé entre le désespérant probable et l'improbable porteur d'espoir. Ils sont du reste inséparables : " Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve " (Friedrich Hölderlin), et l'espérance se nourrit de ce qui conduit à la désespérance.

Il y eut même, en 1940-1941, le salut à partir du désastre ; des têtes de génie sont apparues dans les désastres des nations. Churchill et de Gaulle en 1940, Staline qui, paranoïaque jusqu'aux désastres de l'Armée rouge et de l'arrivée de troupes allemandes aux portes de Moscou, devint en automne 1941 le chef lucide qui nomma Joukov pour la première contre-offensive qui libéra Moscou. C'est avec l'énergie du désespoir que les peuples de Grande-Bretagne et d'Union soviétique trouvèrent l'énergie de l'espoir. Quelles têtes pourraient surgir dans les désastres planétaires pour le salut de l'humanité ? Obama avait tout pour être une de ces têtes, mais répétons-le : les forces régressives aux Etats-Unis et dans le monde furent trop puissantes et brisèrent sa volonté en 2010.

Mais le probable n'est pas certain et souvent c'est l'inattendu qui advient. Nous pouvons appliquer à l'année 2011 le proverbe turc : " Les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra. "

Edgar Morin

Sociologue et philosophe

Né en 1921, est directeur de recherches émérite au CNRS, président de l'Agence européenne pour la culture (Unesco) et président de l'Association pour la pensée complexe. II a publié en 2010 " Pour et contre Marx " (Temps présent), " Ma gauche " (Bourin Editeur, 2010), " Comment vivre en temps de crise ? " (avec Patrick Viveret), aux éditions Bayard.

© Le Monde

Dans Société

Menaces sur Haiti

Par Le 30/12/2010

29-12-2010 Les récoltes menacées par le choléra en Haïti

Récemment touché par une épidémie de choléra, Haïti n’en finit plus de subir des revers de fortune. En effet, de nombreux paysans craignent désormais que les récoltes de riz ne soient infectées par le choléra via les rivières et les canaux qui irriguent les rizières et les champs avoisinants. Une suspicion croissante menace le commerce agricole dans la région, certains consommateurs refusant d’acheter des produits agricoles issus des zones directement touchées par le choléra. Cette situation fait craindre à la FAO (1) « qu'une partie non négligeable de la récolte de riz dans le Nord-Ouest d'Haïti soit perdue du fait des appréhensions des paysans quant à une possible contamination par le choléra ».

Provoquées par l’ouragan Tomas en novembre dernier, les récentes inondations ont amplifié l’impact du choléra sur Haïti. Outre la destruction d’infrastructures rurales, l’ouragan a détruit 78 000 hectares de champs cultivés et favorisé la propagation du choléra, conduisant à une crise sanitaire pour plus de 50 000 familles rurales.

En outre, des missions d’enquêtes ont mis en évidence le manque d’informations mis à disposition des communautés rurales à faibles revenus, et notamment concernant les précautions à prendre dans les champs. Il semble notamment que les émissions radiophoniques visant à sensibiliser les populations ne couvrent pas certaines zones reculées. Un effort de sensibilisation accru devrait être effectué de manière plus directe par le biais du travail d'information sur le terrain.

En l’absence de réaction efficace aux dommages causés à l'agriculture haïtienne par les inondations et le choléra, la sécurité alimentaire pourrait se détériorer, amplifiant les conséquences du tremblement de terre de janvier dernier sur les populations rurales pauvres.

Cécile Cassier

1- Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

Tiré du journal Univers Naturehttp://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4520

Le home est fini!

Par Le 20/12/2010

Une grande nouvelle! Le home est fini et a été inauguré en grande pompe par les officiels au moment où les augures étaient les meilleures d'après les astrologues.

Les enfants peuvent maintenant se mettre à l'abri, avoir des petites chambres, une belle cuisine, un réfectoire,  des salles d'études et de prières.

Le rêve de Mr Sharanappa et surtout de sa maman défunte s'est réalisé! Sa maman il y a une dizaine d'années avait investi tout son argent dans la construction d'un premier bâtiment qui malheureusement n'a jamais pu être terminé puisqu'elle est morte avant qu'il ne soit fini. Les moellons de ce bâtiment ont été réintégrés dans le nouveau bâtiment en souvenir d'elle.

L'idée de la construction de ce grand bâtiment à suivi notre mission de l'an dernier lorsque nous avons constaté avec horreur que 60 petites filles et leurs institutrices dormaient dans une pièce de 30m2 adossée à l'étable. Je vous laisse imaginer l'odeur et la promiscuité qui provoquait des maladies de peau sur tous les enfants. Mr Sharanappa avait beau les soigner ils se recontaminaient les uns les autres.

Les enfants dormaient imbriquées les unes dans les autres à même le sol.

Pour les repas ce n'était pas mieux. Les 105 enfants mangeaient et étudiaient sous un abri de tôles très très chaudes sous le soleil. Dès 17h il n'y avait plus de lumière car la nuit tombe tôt en Inde et l'électricité n'est pas distribuée dans ce secteur.

Les cuisinières devaient se contenter d'un minuscule abri entre deux arbres et un toit de palmes.

Malgré tout ce manque de confort, tout le personnel donnait le maximum d'amour et d'attention aux enfants.

Lorsque nous sommes rentrées en France un grand mouvement de solidarité nous a permis de réunir les 33000 euros nécessaires à la construction du bâtiment. Devant la beauté et la réussite de cette construction, un notable de Mysore a donné l'argent nécessaire à la construction du premier étage.

Gageons que ce petit plus de confort donnera aux enfants la joie et l'énergie de croire en leur bonne étoile et de donner leur maximum pour faire des études qui leur permetteront de sortir de leur condition d'exclus de cette société en plein boum.

 

Dans voyage

Mission 2011

Par Le 29/11/2010

Voilà les dates sont fixées du 18 Janvier au 08 Février 2011

 

Alors si vous avez des petits cadeaux à faire passer aux enfants de l'orphelinat n'hésitez pas à me les envoyer mais petits car ma valise n'est pas extensible!

Et bien sur dès que je rentre je posterai toutes les photos sur ce site.

Les toilettes en Inde

Par Le 17/11/2010

Les toilettes ''écolo'' du docteur Pathak sauvent des vies en Inde [Fr]

Aujourd'hui l'Inde (France)

Le 24-08-2009 (Publié sur internet le 29-09-2009)

636 mots

Ce medecin indien, récompensé la semaine dernière par le Prix de l'eau de Stockholm, a fait reculer les maladies liées au manque d'hygiène et sauvé des milliers de vies en offrant l'accès à des sanitaires propres et économes à des millions d'Indiens modestes.

Depuis 1970 Sulabh, l'ONG de service social du docteur Bindeshwar Pathak, a installé en Inde plus de 1,2 million de toilettes à faible consommation d'eau dans les domiciles privés, ainsi que 7.500 sanitaires publics, dans un pays où la pénurie de sanitaires est criante.

Près de trois Indiens sur quatre, soit plus de 700 millions d'habitants, n'ont pas accès à des installations sanitaires de base et souffrent d'un manque d'hygiène, qui entraîne la mort d'un demi-million de personnes chaque année, explique M. Pathak, 66 ans, dans un entretien à l'AFP en marge de la Semaine de l'Eau de Stockholm.

Ces toilettes ont apporté un début de solution à deux problèmes d'ordre sanitaire: la multiplication des maladies et des diarrhées du fait de la défécation en plein air et le sort misérable des ramasseurs d'excréments.

En grande partie des intouchables, ils sont chargés de nettoyer les seaux qui font le plus souvent office de toilettes. Des gens meurent en nettoyant ces seaux, par exemple du choléra, souligne le médecin. La défécation en plein air est un redoutable vecteur de bactéries, et expose les populations à un risque accru de mourir de diarrhée, témoigne-t-il.

Mais elle pose également un problème d'intégrité aux femmes, qui s'abstiennent de faire leurs besoins le jour, sous le regard des hommes. Si les latrines estampillées Sulabh ont permis de sauver un nombre énorme de vies ces quarantes dernières années, elles présentent également l'avantage de soulager l'environnement, souligne son inventeur.

Elles ne nécessitent qu'1 à 1,5 litres d'eau pour tirer la chasse, au lieu de 10 normalement, précise-t-il, permettant l'économie de milliards de litres d'eau chaque année. Ces toilettes permettent aussi à une famille d'utiliser les déchets, disposés alternativement dans deux puits, comme engrais. Car une fois le premier puits rempli, au bout de quatre années, la famille utilise le second, pour une durée identique, période pendant laquelle les déchets du premier se convertissent naturellement en un compost riche.

Adossé aux revenus de l'acheteur par souci de justice sociale, le coût des toilettes individuelles de M. Pathak n'excéde pas 15 dollars (10,5 euros) pour les plus démunis, selon lui, quand les plus fortunés devront, eux, débourser 1.000 dollars (700 euros).

Concernant les sanitaires publics, cela ne coûte qu'un dollar, et pendant un mois, vous pouvez aller aux toilettes, prendre un bain ou boire de l'eau potable, fait-il savoir, en ajoutant que les intouchables y ont accès gratuitement, tout comme les femmes et les enfants.

Ses inventions ont déjà été exportées au Bhoutan et en Afghanistan, à Kaboul. Sulabh a par ailleurs jeté les bases d'un partenariat avec une quinzaine de pays, la plupart en Afrique, afin de montrer, dit-il, ce qu'il est possible de faire en matière d'installations sanitaires.

Je suis très heureux du travail accomplis ces quarantes dernières années. Nous allons dans la bonne direction, a estimé M. Pathak.

Le prix de l'Eau, remis par l'Institut international de l'eau de Stockholm (SIWI), est assorti d'un chèque de 150.000 dollars (104.700 euros) et récompense chaque année depuis 1991 une initiative contribuant à préserver les ressources en eau, à améliorer la santé des habitants de la planète et protéger les écosystèmes.

Aujourd'hui l'Inde (France

Pesticides en Inde

Par Le 17/11/2010

Inde : Haro sur les fruits et les légumes crus [Fr]

Yérinne Park

Aujourd'hui l'Inde (France)

Le 09-11-2010 (Publié sur internet le 16-11-2010)

 

Une récente étude menée sur les fruits et les légumes en Inde démontre l’usage abusif de pesticides dans les pratiques agricoles. Des mesures devraient être prises à ce sujet dans les semaines à venir.

Les fruits et les légumes crus seraient-ils toxiques en Inde ? Pour l’organisation Consumer Voice, basée à New Delhi, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Dans une récente enquête, l’ONG révélait que le taux de pesticides utilisés dans la culture de ces comestibles pouvait être 750 fois supérieur aux normes instaurées par l’Union européenne.

Comment les héritiers des meilleures pratiques alimentaires au monde ont-ils fait pour que nous soyons empoisonnés par tout ce que nous produisons et que nous consommons ? s’interroge Consumer Voice, en référence aux pratiques ancestrales de l’Ayurveda.

Risques pour la santé

Le poison en question se nomme principalement Chlordane, Endrin, Heptachor et Ethyl Parathion, soit quatre pesticides interdits par la loi mais toujours utilisés par les agriculteurs indiens. Ces pratiques illégales s’expliqueraient par le laxisme des agences gouvernementales, le manque d’information chez les agriculteurs, et, dans certains cas, un usage délibéré [de ces pesticides] pour des questions de coûts.

L’ONG met en garde contre les effets cancérigènes de ces produits chimiques, ainsi que leurs conséquences sur le système nerveux et immunitaire.

Irrégularités

Autre cible, la quantité de pesticides utilisés pour les cultures de ces fruits et légumes. Une analyse en laboratoire a permis de démontrer la présence abusive de certains pesticides comme le captan dans le gombo, ou lady finger en anglais (750 fois supérieur au taux maximum imposé par l’Union européenne), ou encore le malathion dans le chou-fleur (150 fois supérieur). En grande quantité, ces particules peuvent s'avérer nocives pour le corps humain.

Concernant les fruits, Sisir Ghosh, responsable de l’organisation, souligne l’irrégularité du processus : Nous avons remarqué que les fruits destinés à l’exportation respectaient bien les normes. Seuls ceux cultivés en vue du commerce intérieur souffrent de ces abus.

Eduquer le consommateur et le producteur

Quelle option dès lors pour le consommateur ? M. Ghosh cite des habitudes à prendre au quotidien : lavage consciencieux des aliments avec de l’eau potable, cuisson appropriée pour réduire au maximum les résidus de pesticides, ou encore, se tourner vers des productions biologiques.

Pour faire évoluer les pratiques agricoles, plusieurs solutions ont été mises en avant. L’éducation des agriculteurs et leur sensibilisation aux conséquences des différents usages de pesticides et la réévaluation des normes sanitaires instaurées par le ministère de la Santé s’imposent comme les principaux remèdes.

Le rapport cite également le renforcement des mesures répressives face à la loi sur la sécurité et les normes alimentaires de 2006, ainsi que l’usage des biopesticides.

Quelques jours après la publication du rapport, l’ONG se félicite déjà de la prise en main du problème par la Haute Cour de justice de Delhi qui a donné un mois au gouvernement de Delhi et au gouvernement Fédéral pour réagir face à ce sujet. Les risques pour la santé, qui se sont propagés comme une véritable épidémie, peuvent être éradiqués à la racine si des mesures sont prises rapidement, ont énoncé les juges en charge du dossier.

Yérinne Park pour Aujourd'hui l'Inde (France)

Des tribaux en difficulté

Par Le 13/11/2010

Filmé par un des responsables d'une ONG indienne avec lequel LACIM travaille.

 

107 tribes lives in a remote village where there is no electricity, road system, access to education and health system. They are out of all basic services. No drinking water. They live in a difficult situation. They frequent get snakes enter into their houses, scorpions and insects. Most of them affected by insect bites. They need all sort of services

Envois d' Octobre

Par Le 07/11/2010

 

Les envois de fonds vont avoir lieu en Octobre.

Je vous rappelle que nous parrainons 32 enfants sur les 75 de l'orphelinat de St Anthony au Karnataka en Inde.

2600 euros vont partir pour l'orphelinat. Ils vont permettre de les nourrir de les habiller et surtout de payer les frais de scolarité, uniformes(obligatoires) livres et cahiers.

De beaux courriers ont été échangés durant ces 6 derniers mois. Les enfants sont enchantés de petites attentions, colis de petits jeux ou vêtements, bijoux, petites culottes que leur ont envoyé leur marraines françaises.

Ils se portent tous bien grâce à une meilleure nourriture et à des soins de santé, dentiste, soins de peau.....

Le bilan de notre aide est très positif et de nombreux enfants qui seraient retournés dans leur village à la fin du premier cycle de scolarité sont restés dans le home pour poursuivre leurs études.

Le home est presque fini. Il sera inauguré le 19 Décembre.

Une riche personnalité de l'endroit, ayant vu la réalisation du bâtiment a donné la somme nécessaire à la construction d'un étage sur celui-ci. Grâce à cet étage une école va prendre vie évitant ainsi aux enfants des trajets allant parfois jusqu'à 8 kms aller à pieds et autant retour, tous les jours!

Encore merci à tous ceux qui ont donné et à tous ceux qui vont se sentir une âme de parrain ou de marraine!

Pour cela, il suffit que vous me fassiez un mail afin que je vous communique mon adresse.

Un versement de 160 euros pour l'année et une remise d'impôts de 66% voilà de quoi entretenir un des petits que vous pouvez voir sur le film St Anthony'home sur la page St Anthony's home